MICHAELJAMFORUM
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Popin Pete, danseur de Michael Jackson, de passage à Aix

Aller en bas

Popin Pete, danseur de Michael Jackson, de passage à Aix Empty Popin Pete, danseur de Michael Jackson, de passage à Aix

Message  feeclochette58 Jeu 12 Avr - 6:39

Jury du True School Event au Pasino, le danseur des clips de Michael Jackson commente l'engouement pour cet art de rue

Samedi, 2 500 danseurs de tous âges et de toute l'Europe sont venus participer à la finale du réseau tremplin de street dance "True School Event" dont les lauréats participeront à une résidence encadrée par des chorégraphes de renom, suivie d'un show au Théâtre de La Busserine. Dans son école marseillaise Créseine13, l'organisatrice du tremplin Brigitte Augiline compte 500 membres à l'année. Certains y viennent pour le seul loisir mais Santiago Codon-Gras est passé en quatre ans du cours des débutants à... la compagnie de Marie-Claude Pietragalla.

A Aix, quelle salle de fitness chic n'a pas son cours ? Idem ailleurs sur la planète. Né dans le Bronx dans les années 1970, le hip hop est partout. Popin Pete, star du style "popping" et notamment danseur-chorégraphe des clips de Michael Jackson Break it, Captain EO et Ghost, rappelle ci-dessous que cette danse n'est qu'une composante d'une culture urbaine prônant respect de soi et des autres, solidarité, générosité et non-violence. Autant de valeurs à l'opposé de l'image "danse venue des racailles de quartiers" véhiculée par les idées reçues européennes.

Popin Pete, le hip hop est né dans la rue et aujourd'hui des chorégraphes contemporains lui ouvrent même les scènes de l'opéra. Idem, depuis 30 ans, il inspire les pas de danse des plus grandes pop-stars. Est-ce une victoire ?
Popin Pete : Non... C'est juste un fait positif mais sans conséquences. Le hip hop n'a pas besoin de la caution des lieux de cultures dits classique comme l'opéra pour exister. Quant aux stars qui s'inspirent des street dancers, cela ne date pas d'hier aux USA. Cela remonte aux années 1920 et peut-être même avant. On vient tous de quelque part. Elvis Presley a regardé danser Gene Kelly et avant lui Gene Kelly avait regardé les danseurs de claquettes dans la rue. Avant d'être un chanteur vedette, Sammy Davis Junior était danseur de rue.

Vous avez travaillé avec Michael Jackson. Quel danseur était-il ? Doué, bosseur, les deux ?
P.P. : J'ai effectivement travaillé avec lui. C'était un job que j'ai apprécié mais pas une révélation artistique pour moi. Et je n'ai pas de révélation à faire sur lui. Juste un rappel qui ramène à votre première question. Michael, les gens voient l'icône des dernières années et oublient d'où il vient. Lui et toute sa famille ont commencé à chanter et danser tous gamins. Déjà dans la cour d'école. Ce n'est pas un surdoué qui a tout appris de la danse d'un coup sur un clip.

Le hip hop, dans ses divers styles est très "physique", voire athlétique. Où finit la danse et où commence la gym ?
P.P. : Oh, mon dieu... Souvent, les gens sont épatés par une figure acrobatique et disent : "Waow ! T'as vu comme ce gars danse bien." Et pour moi, il ne danse pas. Si la bande-son n'est qu'un fond genre musique d'ascenseur, pour servir de cadre à des acrobaties, c'est juste de la gym. Le hip hop, c'est libre tant qu'on reste dans la définition de la danse : mouvement rythmique sur un tempo. À côté du tempo, ce n'en est plus. Je sais enchaîner trois flips et un saut périlleux mais cela n'a pas sa place dans mes chorégraphies.

En Europe, dans les salles de fitness, des milliers de gens de toutes classes sociales dansent le hip hop. Voyez-vous cela comme un progrès ?
P.P. : Non, plutôt une régression pour le mouvement. Ce n'est pas parce que tu as un sweet à capuche floqué hip hop, que tu es d'un quartier et que tu sais faire trois pas de danse que tu es dans le hip hop. Le hip hop, c'est une façon de vivre, de s'habiller, de manger. C'est l'esprit d'un univers dont la danse n'est qu'une planète au même titre que le rap, le graff ou le deejaying. Trop de gens font de la danse et ignorent tout le reste, les origines (le chef de gang Africa Bombata a voulu détourner les jeunes de la violence et de la délinquance en les rassemblant autour du slogan Peace Love Unity Havin Fun). Un jour aux USA, quelqu'un voit un gars avec un sweet hip hop et lui demande s'il sait qui a lancé cette culture. Le gars répond Run DMC. N'importe quoi... J'avais envie de lui dire d'enlever tout de suite ce sweet. Je dis qu'il faudrait faire passer un test de connaissances à ceux qui se réclament du hip hop. Et envoyer ceux qui échouent en prison. Là, ils verraient la différence avec quelqu'un qui l'est ou pas. En fait, c'est comme l'architecture. Si tu n'étudies pas, si tu n'apprends pas à construire des fondations, tu vas monter tes étages sur des bâtonnets de glace. Ton immeuble ne vaudra pas un clou et personne ne voudra l'habiter.

Sur ce, Pete est reparti en loge avec son ami Henri Link. Une autre star américaine du street dance, juré du Tremplin True School Event et cadre de la résidence qui va suivre au théâtre de la Busserine. S'ils participent à cette opération, hormis le cachet, c'est qu'ils se sont assuré qu'elle véhiculait les valeurs 100 % hip hop. Pete a 51 ans et ne les fait pas. Il ne boit pas d'alcool, ne mange que de la viande blanche à telle heure, des légumes à telle autre et ne fait rien s'il n'a pas eu son thé. De quoi bousculer les idées sur les blacks en sweet à capuche que vous croiserez ?

source : Laprovence.com
feeclochette58
feeclochette58

Messages : 239
Date d'inscription : 27/09/2011
Age : 45
Localisation : 2ème étoile à droite et tout droit jusqu'au matin

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum